jeudi 29 octobre 2015

Critique d’un Journal d’un étudiant en histoire de l’art de Maxime-Olivier Moutier

Maxime-Olivier Moutier est retourné aux études en 2009 pour compléter un certificat en histoire de l’art à l’Université du Québec à Montréal. C’est entre autres pour l’aider à ne pas décrocher qu’il a couché sur papier cette expérience. Moutier est psychanalyste. Il savait donc qu’en parlant de ses difficultés, il arriverait à les surmonter plus facilement.

Le narrateur du Journal d’un étudiant en histoire de l’art est en quelque sorte son alter ego. Dans ce roman, nous suivons  les tribulations d’un père de famille qui fait un retour aux études et qui jongle de peine avec toutes ses responsabilités : éducation de ses trois enfants, absences répétées de sa conjointe, conciliation travail/études. Pour fuir ses problèmes personnels, il se réfugie dans les livres d’art et dans les expositions muséales.

Outre l’histoire de l’art et le monde universitaire, le narrateur réfléchit aussi sur le couple et la famille modernes, sur les relations d’amitié et sur l’infidélité. Le ton est souvent sérieux mais parfois aussi comique voire absurde. Quelques passages psychédéliques brisent le rythme rapide et fluide de cette brique de plus de 400 pages mais n’enlèvent rien à la beauté de la prose analytique de ce psychanalyste.

Ce roman rendra assurément tous les anciens étudiants nostalgiques, surtout ceux qui, comme moi, ont fréquenté l’UQÀM, mais plaira aussi à tous ceux qui s’intéressent, de près ou de loin, à l’univers de l’art. À l’instar d’un professeur, Maxime-Olivier Moutier partage généreusement ses connaissances dans ce domaine avec les lecteurs qui se donnent la peine de parcourir les nombreuses pages de son dernier livre. 

Simon-Pierre Crevier, M. S. I.
Bibliothécaire / Librarian - Ville de Beaconsfield
Tél: 514 428-4400 poste 4471  

lundi 5 octobre 2015

Qu'est-ce qui vous fait marcher?

Qu'est-ce qui fait marcher le monde?

Avant l'hiver que j'appréhende beaucoup, je satisfais mon grand besoin de sortir, soit pour aller prendre une  simple marche ou faire une grande randonnée; il faut garder la forme pour passer à la raquette très bientôt. Que l'on soit adepte de randonnée, de trekking ou simplement de plein air en famille, de nombreux sites vous proposent des marches pour tous les goûts. 
Et la marche nous ouvre mille perspectives.
Cette fonction essentielle que nous apprenons avec tant d'énergie dès notre plus jeune âge devient plaisir et passion voire même philosophie lorsque nous la pratiquons comme un loisir.
Et qu'elle soit rapide, nordique, de randonnée, gourmande (une occasion d'aller manger un plat réconfortant) sportive, urbaine, artistique (photographier la nature) ou pour retrouver la ligne, on peut s'y adonner en toute saison.
Pour moi, marcher dans la nature est un excellent moyen d'évacuer le stress d'un emploi du temps chargé.
À l'automne, les sous-bois odorants et les jeux de lumière facétieux vous font oublier l'humidité et la saleté de la ville. Ah l'automne! ce n'est pas ma saison préférée, mais même si les jours racourcissent, le vert se conjugue en nuances infinies, virant peu à peu au jaune, orangé ou au rouge. On peut se promener sur des sentiers, parfois boueux certes,  mais où les tapis d'aiguilles vertes sont un velours pour les pieds et les couleurs des érables ravissent l'œil.
Nos régions regorgent de lieux plus beaux les uns que les autres; pour s'en convaincre, il n'y a qu'à feuilleter la revue Marche et randonnée ou Géo Plein air, qui proposent  des reportages de randonnée à travers tout le Québec et où l'on trouve de judicieux conseils d'achats pour tous les sports de marche ou de plein air.
Depuis plusieurs années, j'attends toujours avec impatience ces marches en montagne ou en rase campagne avec mes amis du club de randonnée. Cette bouffée d'air pur et le lien noué avec des personnes qui partagent ma passion, m'offrent une occasion  de me ressourcer et de littéralement remettre les pieds sur terre tout en apprivoisant mes peurs (les hauteurs, les chutes). Je suis toujours très fière lorsque j'ai atteint un sommet, à ma mesure, et que s'ajoute au plaisir de  contempler le paysage, la fierté de m'être dépassée. D'autres fois, une simple randonnée à travers champs éveille mes sens; je peux marcher perdue dans mes pensées ou en refaisant le monde avec mes compagnons de marche, selon l'humeur. La marche nourrit ma curiosité et  m'ouvre l' esprit.
''La meilleure façon de marcher, c'est encore la nôtre, C'est de mettre un pied d'vant l'autre et d' recommencer*''
*Chanson de troupe, à l'origine pour les scouts